Visite d'Arles le matin, accompagnés par Mr Patritti
Arles a une vocation de carrefour. Ce point de rencontre entre une route terrestre reliant l'Italie à l'Espagne et une voie fluviale, le Rhône, n'avait pas échappé aux Grecs qui, dès le VIe siècle av. J.-C., entreprirent de s'implanter en territoire ligure. César envoya en septembre 46 av. J.-C. les vétérans de la VIe légion qui fondèrent une colonie de droit romain dotée d'un immense territoire. Très vite prospère, la ville s'enrichit de superbes monuments : forum, temples... Au XIIe siècle sont édifiés la primatiale Saint-Trophime et les bâtiments canoniaux, autour d’un cloître. En plein essor économique et géographique, Arles accueille les pèlerins qui se dirigent vers Saint-Jacques-de-Compostelle. La ville connaît au milieu du XVIe siècle, un moment de prospérité où peut s'épanouir une renaissance toute imprégnée de culture antique.La période de reconstruction des XVIIe et XVIIIe siècles a donné à Arles son image actuelle : l'hôtel de ville, la plupart des hôtels particuliers, des maisons, bordant les rues du secteur sauvegardé datant de cette époque. Arles est aussi un lieu d’imaginaire. Par la splendeur des éléments naturels -le Rhône, la lumière, le vent - elle n’a cessé d’attirer des artistes.
La ville se tourne aujourd’hui, par ses projets, vers la modernité. Le musée départemental Arles antique construit par H.Ciriani marque le XXe siècle. Dans la société romaine, le forumreprésentait le centre politique, social et économique de la cité. Là se tenaient les rencontres, les transactions commerciales, les hommages aux dieux, à l’empereur et aux notables. Le forum d’Arles fut la première grande réalisation urbaine de la récente colonie romaine, vers 30-20 av. J.-C., plusieurs fois remaniée jusqu’à la fin de l’Empire, époque à laquelle il commença à être pillé et à disparaître.
La place de la République. C’est surtout à partir de la construction de l’hôtel de ville, au XVIIe siècle, que la place est profondément modifiée. Elle s’enrichit au cours du temps de monuments au style et aux fonctions diverses, pour présenter finalement un ensemble original, scandé par l’ordonnance des multiples façades, qui lui confère des allures de place à l’italienne.
L’Hôtel de Ville. En plein cœur de la cité, symbole du pouvoir et témoin d’un siècle de magnificence, l’hôtel de ville clôt magistralement la perspective de la place de la République. Achevé en 1676, après maintes études et un chantier laborieux, il marque le triomphe de l’architecture classique, inspirée notamment par Jules Hardouin-Mansart, nommé la même année architecte de Louis XIV. Il remplace une ancienne maison commune qui s’élevait entre la maison du roi (ancien palais des Podestats) et la tour de l’horloge que les édiles voulurent conserver. L’édifice est particulièrement admirable par la richesse de son décor, sculpté en grande partie par l’Arlésien Jean Dedieu, et par la voûte en berceaux de son vestibule, audace technique pour l’époque. Son plus somptueux ornement est cependant fort célèbre : il s’agit de l’obélisque installé au XVIIe siècle devant l’hôtel de ville. Après avoir visité la ville le matin, nous nous sommes rendus au Palais des Congrès pour effectuer des achats dans le salon Provence Prestige.